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    Воскресенье, 17.11.2024, 00:40
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    Akroma - Sept
    1. L'orgueil
    151 personnes vivaient dans cette ville maudite appelée Madville. Ce nom était donné par les villes voisines qui haïssaient surtout le bloc 223. Un asile renfermant une cinquantaine d'êtres ; des rebuts de la société, des fous des dérangés mentalement étaient enfermés dans ces murs. Des cellules exiguës, tout juste assez grandes pour vivre ou plutôt survivre.

    Et dans cet enfer, tant de tourments.
    L'âme humaine se perd dans le néant.
    Qui pourrait comprendre ces sentiments ?
    L'horreur de cet internement ?

    Le 223 était tenu par Miss Drivor, elle était fière d'être responsable de cet asile d'aliénés pendant toutes ces années.

    25 ans où elle ne voulait recevoir de conseils de personne. Perdue dans cet endroit sombre et froid et isolé de la civilisation, être la seule femme saine d'esprit dans ce monde de folie.

    Un demi-frère, c'était la seule personne vivante qui lui restait. D'ailleurs monsieur Craitom Jim, c'est lui qui m'avait contacté pour élucider cette atroce mort dont sa sœur avait été victime.

    A ne vouloir d'aide de personne, à vouloir subvenir seule à ses besoins, on finit par être orgueilleuse.

    Un héritage était en jeu, voilà pourquoi ce frère était réapparu après tant d'années de silence. Un asile de fous en héritage ? Je ne comprenais pas ce qui le poussait à vouloir cet endroit. Mais on a tous ses raisons. Moi, c'était l'élucidation de ce crime inhumain : les faits étaient là.

    Par une violente nuit d'orage, comme il y en a souvent dans cette partie du monde, le système de verrouillage des portes des cellules céda sous la puissance de la foudre. Une horde de damnés, de malfrats en tout genre se ruèrent vers la chambre 52 : celle de Miss Drivor. Ils défoncèrent la porte et cette femme se fit violer, décapiter, crucifier sur la porte du bloc 223.

    On la retrouva 7 semaines plus tard avec quelques morsures humaines, sûrement ses pensionnaires les plus attardés qui ne s'étaient pas enfuis.

    Voilà, faire le procès de 50 hystériques criminels éparpillés dans la nature, telle était ma tâche.

    2. La luxure
    Je redoutais ce jour, rencontrer ces deux amants de l'ignoble et de l'atroce.

    Jamais je n'aurais pu imaginer, en faisant mes études d'avocat, que j'aurais à défendre de pareils humains dépravés. Pourtant dans ma carrière, de nombreuses histoires, proches de celle-ci, m'avaient été confiées ; et que j'hésitais à plaider. A croire que j'étais fais pour défendre le bizarre, le malsain, le surnaturel.

    Insoutenable procès horrible, interminable.
    Récits d'horreur et de folie durant des heures.
    Epoux Godson, amants maudits, Dieu leur pardonne.

    Adam et Eve, tels étaient leurs prénoms. Quelle coïncidence quand on connaît les faits. Ils organisaient des orgies dans des endroits lugubres et glauques. Mais le pire dans cette histoire étaient les acteurs de ces profusions de débauche. Ils recrutaient des handicapés en tout genre, des malades mentaux, des nains, des gens enlaidis par la vieillesse ; tout y passait même l'obésité morbide. Ce mélange sexuel étrange animait leurs nuits et parfois leurs journées entières.

    Engendrer une race de créatures défavorisées à la naissance et qui en grandissant ne feraient qu'empirer leurs cas, jusqu'à l'accomplissement de leurs terribles fantasmes. Les simples mots qu'ils employaient pour leur défense étaient : « Pourquoi pas nous ? Dieu l'a bien fait ! Il a créé toutes ces personnes. Pourquoi n'aurions nous pas le droit d'en faire autant ? »

    Mais, vous n'êtes pas Dieu ! Juste ses enfants ! Voilà pourquoi ils se faisaient appeler Adam et Eve, les premiers êtres de la création.

    Epoux Godson, amants maudits, Dieu leur pardonne .

    Face à ce récit d'immondices, j'étais outré, dérouté comme toute l'assistance. Leur image n'était que perversité. Leur visage exprimait l'excentricité. Leur esprit n'était que luxure et vice. Leur vie que dépravation, débauches et folie.

    Leur dernière jouissance fut que le jury les envoya côtoyer les pensionnaires involontaires d'un asile.

    Coupable!

    3. La gourmandise
    Regardez ces visages si pleins d'insouciance.
    Ces sourires, ces regards respirant l'innocence.
    Imaginez les tortures, la douleur et les cris.
    Chaque once de leur corps peu à peu engloutie.
    La mort à petit feu, morceau par morceau.
    Et la peur, en voyant venir la faim dans l'œil de leur bourreau.

    Dossier 17 : 14h45, 6 ème jour, veille du verdict. C'était ma 24 ème affaire, une plaidoirie difficile…

    6 jours de traumatisme à côtoyer cet homme ou plutôt cet ogre. En effet, 16 victimes, des repas ingurgités en 7 jours, avec une boulimie effroyable. Karl Edman, un romancier spécialisé dans les récits de tortures moyenâgeuses.

    Karl se faisait appeler « l'hérétique » dans son quartier du New Jersey. Lunettes rondes, faciès bouffi, assez trapu, un physique plutôt avenant. Un bon vivant, un homme enfant, un client plutôt plaisant.

    Mais en le voyant pour la première fois, j'étais loin de m'imaginer d'où lui provenaient ces rondeurs sympathiques : 11 femmes, 4 hommes, 1 bébé ; lourd bilan que celui-là. Comment défendre cette histoire, trouver des arguments pour innocenter ce monstre ? Tâche délicate.

    Les 5 jours précédents étaient insoutenables pour les familles des victimes. Les détails de ses festins macabres faisaient souvent fuir les âmes sensibles. Les photos des repas de Karl tapissaient les murs du tribunal. Je n'osais deviner de quelle façon il les avait ingurgitées.

    Il dévorait ses victimes toujours au dîner.
    Pas de compassion dans son récit immonde.
    Afin, disait-il, d'en profiter au maximum pendant sa digestion.
    Sa gourmandise le poussait à manger parfois 3 personnes par soir.
    Quelle délectation ! Ne voit-il pas qu'il est coupable aux yeux du monde ?
    La gourmandise est vraiment un défaut ignoble quand il s'agit de nourriture humaine.

    6 jours de délibération, à me demander ce que je faisait là, près de ce personnage tout droit sorti d'un conte. Obligé de lui parler, obligé de l'écouter, de suivre son récit, sa façon de penser. En avoir peur au point de s'en approcher, de crainte d'être dévoré.

    16 personnes, 16 âmes, avalées par une seule ; aliment d'un autre genre. Aliment de même espèce, aliment dévoré pièce par pièce. Découpées en morceaux…

    Pour un bourreau qui acquiesce à la barre la façon invraisemblable de se nourrir de ses semblables. Pour se défendre de ces actes de barbarie d'un autre temps, il se souvenait de ses lectures historiques renfermant les récits de mangeurs de chaire, de gourmandises viscérales :

    « Je fais partie de l'histoire, je fais partie de ces livres. Ils ont fait partie de mes festins, ils ont apaisé ma faim. »

    4. L'envie
    Comment peux-tu envier son sort ?
    Et vouloir vivre les dernières heures,
    D'un misérable condamné à mort.
    L'envie est-elle plus forte que la peur ?

    Condamné à mort par injection ; prisonnier Dan, matricule 421 PECA C'était cet homme que j'avais choisi ; coups et blessures entraînant la mort, attaques à main armée, viols en tout genres… Assez de délits pour être condamné à mort.

    Les derniers jours, les dernières heures de sa vie, dans le couloir de la mort m'intéressaient au plus haut point. Je voulais comprendre, savoir ce qui se passait dans le subconscient d'un homme en combinaison orange, avançant vers une mort certaine.

    Vivre ses derniers instants côte à côte, face à face, guettant ses moindres mouvements, ses réactions un peu comme une veuve noire attendant la défaillance de sa proie prise dans sa toile, pour la vider de toute force, de toute vie. Il semblait résigné, ne comprenant pas tout ce qui lui arrivait. Les nuits je les passais à écouter les pas qu'il faisait en long et en large, dans ce couloir froid à deux portes, aux murs ocres, aux néons fades, au sol recouvert de centaines de regards baissés, usé de semelles traînant des pieds, face à un destin souvent irréversible.

    J'imaginais mal un jour avoir envie de passer un moment dans cette antichambre de la mort. Mais toutes les affaires traitées à ce jour devaient me monter à la tête. Etais-je devenu fou ? Ou alors curieux de choses malsaines, dénuées de tous sens pour un être normal.

    Normal, où est la normalité dans l'esprit d'un avocat s'intéressant à ce condamné à mort ou celui d'un malfrat ? Sans raison…

    Qui peut dire ce qui est vraiment normal dans ton esprit torturé d'avocat sans morale ?

    Les derniers jours, les dernières heures de sa vie, dans le couloir de la mort m'intéressaient au plus haut point. Je voulais comprendre, savoir ce qui se passait. J'imaginais mal un jour avoir envie de passer un moment dans cette antichambre de la mort. Mais toutes les affaires traitées à ce jour devaient me monter à la tête. Etais-je devenu fou?

    5. L'avarice
    Aucun sentiment, aucun regret, l'appel de l'argent, l'appât du gain était plus fort que tout. Etre de plus en plus rentable était la seule phrase qui rythmait mon existence. Le côté pécunier primait sur la moralité de ce métier si difficile et si oppressant. D'avoir sur le sort de ces déséquilibrés les félicitations des familles de certaines victimes pour avoir condamné leur bourreau.

    Nombre d'affaires à plaider, nombre de meurtriers défendus, de fous, de monstres envoyés sur la chaise électrique, ou s'endormir à jamais dans cette chambre aux vapeurs morbides.

    De l'argent, de l'argent, de plus en plus ; des remords, de moins en moins. Je me faisait un plaisir de faire languir les affaires afin d'arriver à soutirer le plus de biens possible à mes clients. Ruinant parfois des mois de leur vie, endeuillés par l'angoisse du jugement : le verdict tant attendu. De cour de cassation en appel, tout était bon pour satisfaire ma soif d'acquérir. Bien souvent je me dégouttais, je me sentais comme un voleur dérobant les biens d'autrui avec une excitation incontrôlée proche de la folie. Pourquoi, pourquoi, j'étais rongé par le vice ?

    Dévoré par le plaisir de posséder, avec la conviction d'être normal. Désormais, le peu de conscience qu'il me restait me servait à jouir de cette situation controversée. Pourtant dans le regard de mes semblables je voyais bien le changement d'attitude vis à vis de mon comportement ; ils avaient tous compris le mal qui m'aveuglait.

    Nombre d'affaires à plaider, nombre de meurtriers défendus, de fous, de monstres envoyés sur la chaise électrique, ou s'endormir à jamais dans cette chambre aux vapeurs morbides.

    Avide… Regarde toi
    Perfide… Tu n'es plus toi
    Cupide… L'argent fait loi
    Aride… Ton cœur est froid
    Stupide… Tu te perdras
    Rapide… Ta fin viendra

    Cette chose qui me rongeait semblait s'accroître de jour en jour jusqu'au point de ne plus avoir possession de mon amour. Faire du profit avec le malheur d'autrui sans se soucier des conséquences de mes ignominies ; ceci ne me semblait pas très traumatisant mais l'argent, l'argent m'envoûtait de jugement en jugement. Détruit, pourrie ma vie était pourrie. Peut importe tant que j'avais le profit.

    Toi qui croyais tant à la bonté de ton cœur,
    Dans les abîmes du mal tu as sombré corps et âme.
    Toute ta vie n'était qu'un leurre,
    Personne ne peut rien pour celui qui se damne.

    L'argent était devenu mon seul but, ma seule raison de vivre, comme une gourmandise, je m'en délectais avec délice. Ce désir immodéré d'accumuler ; l'avarice du bon côté de la justice.

    6. La colère
    Non, c'en est trop, assez de jugements. Non, arrêtez avec vos affaires morbides. Non, pourquoi vous acharner sur moi ? Non, ma conscience n'est pas à vendre.

    Lassé, j'en était lassé de tous ces condamnés. Détruit, ils m'avaient détruit toute ma vie. Nourri, ils m'avaient nourri de toutes leurs plaidoiries. Pudeur, ils me l'avaient enlevée jusqu'aux pleurs.

    Non, ma tête éclate je n'ai plus envie. Non, prenez mon âme, ma raison aussi. Non, toute ma vie elles ont peut servis. Non, pour sauver quoi ou pour sauver qui ?

    Lassé, j'en était lassé de tous ces condamnés. Détruit, ils m'avaient détruit toute ma vie. Nourri, ils m'avaient nourri de toutes leurs plaidoiries. Pudeur, ils me l'avaient enlevée jusqu'aux pleurs.

    Coupables, accusés, sentence, justice.

    Sans aucun remords, ces mots me dévorent.

    Dans mon subconscient, plus rien n'est vivant.

    Coupables, accusés, sentence, justice.

    Oui, maintenant je vais en finir. Oui, mon seul but est de ne plus souffrir. Oui, pour ne plus avoir à mentir. Oui, cette fois-ci la mort m'attire.

    Lassé, j'en était lassé…

    Détruit, ils m'avaient détruit…

    Nourri, ils m'avaient nourri…

    Pudeur, ils me l'avaient enlevée jusqu'aux pleurs.

    Non ! Laissez-moi mourir … Laissez le mourir.

    Non ! Laissez-moi seul … Laissez le seul.

    7. La paresse
    Fermes les yeux…

    Vidé de toute vie, vidé même d'envie, déçu par ma vie, déçu par autrui.

    Seul dans mon esprit, seul dans ma chambre, je vois mon existence qui défile devant moi. Je n'ai plus envie d'y croire, plus envie de voir. Je sombre dans une paresse emplie de désespoir. Lentement, je touche le fond que je croyais si loin de moi et qui se rapproche pas à pas.

    Laissez-moi partir, m'accuser d'avoir toujours défendu d'autres causes avant la mienne.

    Je plaide coupable. Comment me détruire, moi qui était si fort ? Comment en finir, sans laisser de remords ? Quitter cette existence, quitter cette souffrance, celle qui, avant, comblaient mes audiences.

    Vu d'ici, la mort parait si belle.
    Vu d'ici, on dirait qu'elle t'appelle.
    De l'autre côté, la peur n'existe pas.
    Et si l'on ferme les yeux, on pourrait passer au-delà.
    De l'autre côté, le temps n'existe pas.
    Et si ça n'en vaut plus la peine,
    Fermes les yeux,
    Peu importe quand ni comment,
    Si plus rien ne te retient, alors c'est le moment.

    Vidé de toute vie, vidé même d'envie, déçu par ma vie, déçu par autrui. Oublié de tous, oublié de vivre, délaissé mon avis, personne ne l'attend cette fois-ci. Partir sans être un lâche, sans même faire un carnage. Suivre mon destin, ou bien le contrôler. Mourir de mes mains, ou laisser le temps passer de l'autre côté du néant.

    Loin d'ici, la mort enfin t'appelle.
    De l'autre côté, la peur n'existe pas.
    Et si l'on ferme les yeux, on pourrait passer au-delà.
    De l'autre côté, le temps n'existe pas.
    Et si ça n'en vaut plus la peine,
    Fermes les yeux,
    Peu importe quand ni comment,
    Si plus rien ne te retient, ouvre-toi au néant...
    Категория: Тексты песен | Добавил: Antish (03.01.2010)
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